Sous la présidence Roosevelt, les cercles financiers synarchistes aux Etats-Unis mêmes se trouvaient sur la défensive, sinon neutralisés politiquement. Par contre, en Angleterre, ces mêmes cercles ne se contentaient pas de soutenir, parfois ouvertement, le fascisme sur le continent. Au cours des années 30, la synarchie représentait même un important facteur du pouvoir outre-Manche. Cette tendance parmi l’aristocratie britannique, y compris la famille royale, était incomparablement plus importante que le mouvement ouvertement fasciste de Moseley. L’abdication forcée du roi pro-fasciste, Edouard VIII, reflète la lutte autour de la question de la synarchie. L’establishment britannique comportait un courant significatif qui souhaitait parvenir à un « arrangement » stratégique avec l’Allemagne nazie, l’Italie mussolinienne, l’Espagne de Franco, le Portugal de Salazar et les synarchistes français qui allaient promouvoir le régime de Vichy.
Le groupe synarchiste britannique comprenait des dirigeants politiques comme lord Halifax, ministre des Affaires étrangères de 1937 à 1941, sir Horace Wilson, chef de cabinet du Premier ministre Neville Chamberlain, RA Butler, du Foreign Office, l’ancien Premier ministre Lloyd George ou encore des personnes qui exerçaient leur influence en coulisses, dont Kenneth de Courcy ou John Amery, qui fut pendu en 1946 pour haute trahison.
Ce qu’on appelait, suite au traité de Versailles, l’Internationale synarchiste, était la propriété d’un consortium de banquiers privés de type vénitien et médiéval, dont l’exemple type nous est fourni par le complexe de la Banque Worms, qui gérait la France de Vichy et de Laval en collaboration avec les cercles nazis d’Hermann Goering et d’autres. Les forces politiques contrôlées par ces banquiers étaient unies par une étrange variante occulte de secte franc-maçonnique, les martinistes. Cette secte, dont les forces politiques allaient être baptisées synarchistes, avait vu le jour dans le cadre de la dictature (...) de l’empereur Napoléon. Après la défaite de ce dernier, l’idée de créer un empire paneuropéen basé sur le modèle de Napoléon fut élaborée dans les écrits de divers admirateurs de l’empereur, dont GWF Hegel et Friedrich Nietzsche, pour qui l’homme est un animal.
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